À l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman (ICG), la recherche sur le cancer ne prend pas de pause pendant l’été, tout comme notre engagement à former la prochaine génération de scientifiques.
Chaque année, l’ICG accueille une vibrante cohorte de stagiaires de premier cycle universitaire qui profitent de l’été pour plonger dans la recherche sur le cancer et être au premier plan des découvertes. En travaillant aux côtés de scientifiques de renom et d’étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs, ces étudiants obtiennent une formation pratique, développent de nouvelles compétences et contribuent de manière significative à des projets dans des domaines allant de la génomique et de l’immunologie du cancer au métabolisme et au génie biologique.
De la planification d’expériences à l’analyse de données, nos étudiants et étudiantes de premier cycle ne se contentent pas d’observer la science, ils et elles la pratiquent.
« J’étudie le rôle des cellules T régulatrices spécifiques à l’antigène dans des modèles murins in vivo », explique Sophie Courville, étudiante en troisième année au bac en physiologie. « Cet été, j’ai optimisé un protocole visant à introduire des cellules T CD4+ naïves dans des cellules T régulatrices, en testant différentes concentrations de cytokines et différentes périodes d’incubation. »
Parallèlement à leur formation technique, les stagiaires acquièrent une compréhension plus approfondie de la recherche scientifique et développent les compétences de pensée créative et critique requises.
« Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi créatif, il y a beaucoup de problèmes à résoudre », explique Xinying Wang, étudiante en bio-ingénierie de deuxième année, qui travaille dans le laboratoire Chen. « Il faut souvent décider quelle direction prendre, même quand il existe un million de possibilités. »
Ses recherches portent sur la conception de microcubes injectables pour l’administration contrôlée de médicaments et de vaccins, une approche prometteuse pour améliorer la précision des traitements et minimiser les effets secondaires.
Beaucoup d’étudiantes et d’étudiants se lancent dans le monde de la recherche sans savoir par où commencer, mais se rendent rapidement compte que la curiosité, la persévérance et l’ouverture d’esprit sont très utiles.
« Contactez les professeurs dès que possible et soyez ouvert à toutes les opportunités qui se présentent », conseille Sophie Courville.
« Lisez les articles des laboratoires qui vous intéressent », ajoute Matthias Calderon, étudiant en troisième année au baccalauréat en biochimie travaillant dans le laboratoire Kazak. « Ce n’est pas grave si vous ne comprenez pas tout, l’important est de montrer une curiosité sincère. »
Matthias utilise des vecteurs viraux modifiés pour introduire des gènes dans les souris vivantes, ce qui permet d’étudier les mécanismes métaboliques susceptibles de prévenir les maladies liées à l’obésité.
« Préparez-vous à ce que vos expériences échouent », déclare Nicholas Pavlenyi, récemment diplômé et travaillant sur les métastases du cancer du sein dans le laboratoire Siegel. « La science est lente, mais incroyablement gratifiante. Prenez des notes précises, car parfois, le moindre détail peut mener à une percée. »
La recherche à l’ICG va au-delà du laboratoire. Pour Krystale Crockett, étudiant en biochimie dans le laboratoire Giguère, cette expérience solidifie ses valeurs personnelles.
« J’ai acquis une approche plus durable à la recherche. J’ai appris à réduire les déchets et à réutiliser les matériaux autant que possible. »
D’autres, comme Orchee Haque du laboratoire McCaffrey, soulignent l’importance du mentorat et du travail d’équipe dans l’expérience d’apprentissage.
« N’ayez pas peur de demander de l’aide à vos collègues de laboratoire, ils et elles ont des connaissances précieuses. Et choisissez un laboratoire qui vous intéresse vraiment. Cette passion fait toute la différence. »
Orchee utilise la microscopie confocale pour étudier les interactions entre les cellules épithéliales et les macrophages pendant les premiers stades de la progression du cancer du sein.
Qu’ils ou elles visent de poursuivre des études supérieures, des études de médecine ou une carrière dans l’industrie, les étudiants et étudiantes quittent l’ICG avec une expertise technique, des compétences de réflexion critique et une vision plus claire de leurs objectifs. Plus encore, ils et elles découvrent que la recherche sur le cancer n’est pas seulement un défi, mais qu’elle est profondément humaine, collaborative et pleine de possibilités.
« Chaque jour au laboratoire me donne l’impression de construire quelque chose », explique Xinying Wang. « J’ai appris à ne plus hésiter et à penser comme une scientifique. »