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Journée mondiale du cancer de l’ovaire : la vision du laboratoire Yamanaka

Le 8 mai est la Journée mondiale du cancer de l’ovaire, une campagne internationale de sensibilisation à l’un des cancers gynécologiques les plus sérieux. À l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman (ICG), le professeur Yojiro Yamanaka, Ph.D. et son équipe de recherche ont consacré leurs efforts à l’amélioration des résultats pour les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire. Nous mettons en lumière leur approche de la biologie du développement pour mieux comprendre cette maladie, ainsi que leur récente publication sur la façon dont l’âge détermine le risque de cancer de l’ovaire.

Comprendre les origines du cancer de l’ovaire

Le cancer de l’ovaire pose un défi important en oncologie, car il passe souvent inaperçu jusqu’à ce qu’il atteigne des stades avancés et qu’il soit résistant aux traitements existants. Les recherches du laboratoire Yamanaka sont centrées sur la compréhension du développement précoce des cellules épithéliales et de l’appareil reproducteur féminin, tissus à partir desquels le cancer de l’ovaire se développe. En améliorant notre compréhension des origines du cancer de l’ovaire, ils et elles visent à développer de nouveaux outils de diagnostic pour la détection précoce et des thérapies ciblées pour le type de cancer de l’ovaire le plus courant : le carcinome ovarien séreux de haut grade (HGSOC).

Biologie du développement, risque génétique et lien personnel

Le Dr. Dardan Konjusha, chercheur postdoctoral dans le laboratoire Yamanaka, a expliqué comment l’approche de la biologie du développement du laboratoire guide sa recherche sur le cancer : « Il y a beaucoup de similitudes entre le développement et le cancer, et je pense que la recherche bénéficierait de la présence d’un plus grand nombre de personnes ayant une formation en développement. Je ne pense pas que nous puissions comprendre pleinement ce qui ne va pas dans un tissu si nous ne savons pas comment il est fabriqué au départ. »

Les recherches du Dr. Konjusha portent sur la manière dont les mutations d’un gène appelé FANCI, répandu dans la population canadienne-française descendant des immigrants français du XVIIe siècle au Québec, peuvent affecter les réponses cellulaires au stress et augmenter la susceptibilité au cancer de l’ovaire. Son intérêt pour le risque de cancer héréditaire est également très personnel : « J’ai perdu plusieurs membres de ma famille élargie à cause de cancer colorectaux, le plus jeune étant mon cousin Ideal. Il n’avait que 24 ans lorsqu’il est décédé, ce qui indique une composante héréditaire, qui, nous le savons tous, est un facteur clé dans de nombreux types de cancer, en particulier les cancers de l’ovaire et du sein. »

Nouvelles découvertes sur le risque de cancer de l’ovaire associé à l’âge

Dans une publication récente menée par Keerthana Harwalkar, Ph.D., du laboratoire Yamanaka, dans la revue Aging Cell, les scientifiques décrivent les changements liés au vieillissement qui se produisent dans l’oviducte et les trompes de Fallope, deux composantes de l’appareil reproducteur féminin. Ils et elles ont constaté qu’une diminution du flux sanguin vers ces organes, qui survient avec le vieillissement, crée un microenvironnement chroniquement stressant pour les cellules. Leurs conclusions suggèrent que ce stress cellulaire pourrait contribuer à la vulnérabilité au carcinome ovarien séreux de haut grade associé à l’âge. Ces résultats mettent en lumière un lien essentiel entre le vieillissement et le risque de cancer de l’ovaire, offrant une nouvelle perspective sur la façon dont les changements liés à l’âge dans l’appareil reproducteur peuvent créer des conditions qui favorisent le développement du cancer.

Une voie vers de meilleurs résultats pour les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire

En cette journée mondiale du cancer de l'ovaire, les travaux du laboratoire Yamanaka illustrent la manière dont la recherche fondamentale permet non seulement de mieux comprendre le cancer de l'ovaire, mais aussi d'espérer des diagnostics et des traitements plus efficaces. En découvrant comment les processus de développement, les facteurs de risque héréditaires et le vieillissement contribuent au cancer de l'ovaire, leurs recherches ouvrent la voie au #savoirpourguérir.

 

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